Printemps
C'est un peu à l'envers que nous pensons ailleurs
Le fixe quotidien s'apparente à la peur
Il nous faut évoquer, plus souvent, les amis
Le temps file entre nous, la pensée nous unis
Comme Corneille ainsi convergence me ceint
La solitude enseigne et le temps, assassin,
Seul, nous saigne en silence à l'approche du lit
Car nous vivons tant mieux ainsi qu'un parhélie !
Ces éparses pensées, à la fin s'accumulent
Ne sont pas cimentées, et pourtant ne s'envolent
J'aime à envisager une fin bénévole :
Ma vie est un sonnet dans le creux d'une armure
Ne traitez mes retards ainsi qu'une indolence ;
nous nous parlons parfois, mais toujours en silence.
Soir de printemps (Pays de Poésie 10-3-14)
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Marchant près du canal, quand le soleil se couche
Et qu’il ne daigne plus aux cieux se soutenir,
Je pense aux faits du jour que je veux retenir
Selon qu’ils ont du sens, et selon qu’ils me touchent.
Si cette promenade en taverne débouche,
C’est que j’ai dans ces lieux d’excellents souvenirs
Qui naturellement me font là revenir ;
Et puis, on y entend parfois du jazz manouche.
En ce soir de printemps, buveurs jeunes et vieux
Croient être dans un monde où tout va pour le mieux,
Comme s’ils retrouvaient leur âme estudiantine.
Après boire, ils prendront un vrai temps de repos,
Pour être, demain soir, des buveurs bien dispos ;
Il est un âge où l’on ne craint plus la routine.