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Affichage des articles du avril, 2012

Avril je ne vous fuis

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Avril, je ne vous fuis, Jadis, le fis - L'hiver l'a surpassé Tous, au passé Quand vient ce clair printemps - ces vers qu'attends Le mémoire olfactive Déclarative Là, dans nos solitudes Résonne une habitude Aussitôt consommée Tôt enflammée - Souvenir qui se halte - Et qui exalte Une cendre émouvante Ô, survivante Son gris n'est de confiance Volatile alliance En espoirs abrégés Endommagés Si loin est ce baptême Illuminé au même Principe qui m'élit Ailleurs, me lie Car je - tant d'elle ivre - M'opiniâtre à suivre En miaulements hagards Son pur regard

Ave atque vale, Felidae !

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L'humain - Parlons de toi, félin ; la noblesse, et beauté Sont mes dieux les plus chers, après la liberté Comprends donc mon attrait auprès de ta cambrure Moi, je n'aurai jamais si mignonne nature Oscillant de souplesse, à un point de lumière Projeté sur un mur, et m'endormir heureux. Vois-tu, moi je m'inquiète, et de tout suis peureux Et toi, ronronne un monde absent du poids d'hier Le Félin - Que la fortune abonde en caprices charmants ! Je t'ai vu, toi l'humain, quoi que fou, très aimant Passionné de ma courbe et mes fines moustaches Quand je lis tes propos, miaw j'y vois quelques tâches - Tu m'écris souverain et c'est toi qui t'échappe Derrière affutée griffe, et devant ta nature : J'ai connu 'tigritude' avant 'littérature' Je ne la fuis, vraiment, mais elle me rattrape ! Je ne te fuis non plus - je veux ma nourriture.... Le chaton - dort. (...)

À Mr Q.

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ô Manset l’initié me revient dans la face La panspermie céleste, et les maux qui s'effacent Que j'oubliais, séant, mais qui me sied si bien Il n'en est pas moins faux que je n'éprouve rien Il n'en est pas moins vrai, que, sans qu'il y paraisse Cet écho D'Orion dont l'étoile maitresse Réveilla mes questions, me remue, aujourd'hui Tant mon souvenir s'est au quotidien réduit N'en demeure pas moins, que sitôt que j'y pense - Ce n'est pas dans le temps une grosse dépense - Je vois, plus que la vie cachée aux apprentis, Plus que le Grand Mystère, et plus que le petit Que ces feux dont certains voudraient confirmation - Les réponses ne valent aucune des questions - J'y observe un vieux pote, un verre à moitié plein Le mal qui vient de nous vaut mieux que tous les bien

far niente

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Plus le temps s'en va, plus les roses vont éclore Sur le flanc des félins sont gravés les printemps. Quoi que leurs pattes aient senti le froid des étangs Sous le vent réchauffé se voient bondir encore L'échine, et ces longs mois se courbent en accord Enfin, c'est la saison d'un écart rémittent La jachère en lexie n'est sol abandonné S'il est vrai que le mot s'aime en foulant la terre Laissons-le s'enrichir, ce grand célibataire Nous reviendra peut-être en ayant main donnée ! Dessinera un peu, au lieu de crayonner Ces objets dont il n'était le propriétaire Quant au noble  fardeau de temps et de distance Qu'il nous faut accuser, notre peine éphémère Se voit enseigner son métier d'intérimaire Parce-que l'ombre n'a pas notre permanence À travers nos sept vies, je prendrai l'imprudence D'en passer 5 ou 6 au printemps de ta terre