Articles

Affichage des articles du novembre, 2013

estuair

Image
Je comprends chaque fleuve ainsi qu'une bataille Offrant à chaque bord un pouls effervescent Un rythme envahisseur et ponctué de détails Une force liquide au teint opalescent Je connais cette Loire et ne la connais pas La Meilleraie s'afflige, une crue d'océan Boulverse un paysage et abolit les pas Que nous avions laissé sur le sable ondoyant Mais la crue cénévole et les alpes lointaines Rugissent bien, pourtant, je ne les saisis pas L'abbatiale de Saint-Florent est mon compas Ni même la trop mixte crue que joint ses trois Extrémités, autant qu'un reflet, ne m'émeut Dans le Pagus des Mauges, homogène et brumeux

culinair

Image
À mes extrémités, larges concupiscences, Mon penchant s'affermit tant pour ses voluptés Calme mon cœur et tends ma phtisique existence - Ainsi, je me consacre aux plats ensorcelés J’emplis mon âme de ces oranais parfums Juxtapose, enivré, à nos philtres mystiques, Un arôme subtil de France sur son sein L’ivresse est absolue – ma naïade d’Afrique ! Le sucré se révèle en cueillant l’héroïne Délicate des lointains rivages sablés Qu'une acadienne glace a doucement gelé... Culinaire harmonie qu'appose ma féline Nos ténèbres salines aimantent une langueur Acrimonieuse et fascinante de saveurs

taotique

Image
Un souvenir marin, aux nuances pratiques Fît apprécier aux hommes une beauté morale De laquelle surgit une ombre fatidique - Quand le bien apparut, alors naquit le mal L'aisé et l'ardu se créent mutuellement Long et court, réciproquement se donnent forme Le ton de nos discours s'accorde inconsciemment L'avant vient de l'après, et par lui se dénomme Haut et bas montrent ensemble une inégalité De là vient que le saint n'agit qu'en non-agir Fait ses instructions, en silence, consister Au mouvement des uns ne traîne à réagir Il les produit et ne se les approprie pas Les perfectionne sans jamais compter le dire Et réponds à l'opprobre en y étant conjoint Ne pense à ses mérites à l'heure du trépas À l'heure de sa mort, ne s'y attache pas Et c'est pourquoi, en fait, ils ne le quittent point