Félin songeur, a ses heures...

Aussi loin que puisse errer ma jeune mémoire Il ne fut jamais un temps qui nous respecta Les matins sont appris de récurrents dictats Bien des vies nous le chantent en écho à l'histoire De tout temps, m'est d'avis, le bruit se fait entendre Comme on crie le reflet d'un rêve qu'on ne voit Pas avant de le vivre, et l'on ne peut attendre ! Mais la révolte est mue par son propre renvoi Si l'action, cet outil, en ce monde imparfait, Se trouvait suffisante à combler sa fonction Le Bien ferait son trou après l'idéation Mais courage est requis, et mur est le courage Ainsi qu'on ne peut feindre une action qui entaille Nous patientons bien pire, et nous ferons bataille.

C'est un astre lointain, néanmoins m'en nourris C'est un ange éthéré et pourtant je la vois Je la connais si peu, je lui donne ma vie J'ai croisé son chemin et elle est mon émoi Ni le temps, qui se fait matière à réflexion, Ni la matière, tant réflexive du temps Ne cesserait d'aimer, d'elle une filiation, Ne cesserait d'hair, étant d'elle distant Je me demande un peu qui de nous sautera Le ciel est  imprécis, trop faible est ma détente Elle, étoile, peut-elle être ici, habitante ? Ou, aux vents favorables, elle et moi projetés A mi-chemin nous voir en un lointain canton Quelque part en orbite, aux confins de pluton

Polychrome univers, là ou l'avis échoue Des yeux qui le contemplent, et des mots qui s'avouent Impropre à le saisir, en ampleur, en nuance, Il faut étiqueter contre ces défaillances : Ces Yantras - les humains -, que le destin contrôle La Panda ne les voit pas selon cette drôle Obédience à la peur et aux tons inconnus ! Lui, les revêt, pénard - camouflé, bien que nu ! Ne distingue, du temps, qui très peu, ne l'agace Que deux choses, et encore ! à cause des seconds Les humains qui respirent sont tous un peu bougons La distinction ne vient que de ceux qui le chassent

(...) La colère ? Un orage - et je suis indécis - Qui rage du silence, en ces temps partagés Trop rares ! et puis, sans toi, je me sens en sursis Comme un chaton perdu qu'on attends de manger ! ô ma Féline fleur, en ce cœur a germé Plus qu'un mot, qu'un sonnet - je te donnerai tout Si l'Absolu m'octroie, cette chance, surtout : De t'aimer à jamais tant tu m'as bien aimé !

  J'ai loué, autrefois, d'une plume frivole Le bienfait des liqueurs dont j'ai fait le survol Les couleurs associées aux saisons des vignobles Un rouge, un blanc, un rose...et le ton plus ignoble Des lendemains versés dans l’ouate éthylique - Car est trop apparent ce qui reste caché Dis-moi :''es-tu à jeun ?'' en voyant mon ivresse C'est un profond besoin et non une paresse Mais si. au fond des yeux, la flamme est différente (Elle n'est pas d'éthanol) mais forte et conquérante L'ébriété s’étend car mon cœur est conquis N'est carmin, plus que le mot qui en fait croquis  - À peine, tant, déjà ! je suis d'elle, trop soul...