Ils diront que mon teint, vermeil auparavant,
Se perd comme une fleur qui se fanit au vent:… (Pierre de Ronsard; « Amours de Marie. »)
Nos cœurs trop sont remplis et ne peuvent s'étendre
Le temps fugace fuit et ne s'arrête pas
Les années font de notre fraîcheur, un repas
Nous ne savons pourquoi vouloir sans entreprendre
Félicité s'enfuit avant notre vaillance
La fin, sans le sentir, consomme nos ébats
Profonds et sans secours pour baiser le trépas
Et la mort à nos yeux effroyable, s'élance
La mémoire de nous comme un livre s'achève
Il faut vivre, et de vivre ne faisons que grève
Omettant d'aboutir nos propres déviations
L’abdication fanit le plus solide espoir
Il n'est pas ordonné que nous mourrions sans voir
Chaque étreinte avortée en nos distanciations
L'infini dans un grain de sable
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Pourquoi voulons-nous étendre
Ce qui ne se borne pas ?
Savourons chaque repas,
N'allons point trop entreprendre.
Cultivons notre vaillance,
Adonnons-nous aux ébats ;
Ne songeons point au trépas
Ni au mal qui nous relance.
Dans la lueur qui s'achève,
Promenons-nous sur la grève :
Plaisir d'une déviation.
Car tous, nous vivons d'espoir.
Chaque jour je le fais voir
Dans ma versification.