détour
Voilà dix ans que j'ai accosté sur ces rives
Quittant à peu près tout qui m'aimait, ces jours là
Inutile trajet dont la seule dérive
Se voulait rencontrer l'humeur que revoilà
Par Fortune porté, et toujours exigeant,
Ce limon ligérien qui rends l'âme aquarelle
Que la ténacité précède l'entregent,
Quelque surprise eut lieu, aux émois pulsionnels
Par temps clair, je perçois l'origine, et l'escale
Mais je reviens souvent en terre ombilicale
Sur le trajet, mon cœur est absolument rond
Se joignent un miracle, et puis de vieux copains
Vous nous verrez à Nantes, après le blanc lapin,
Pourquoi ne pas trinquer, dans un mois, environ ?
Décennie
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Dix ans dans l'éloignement
Puis un retour dans la joie ;
Deux trajets, la même voie,
Dix ans, pages d'un roman.
Ce monde n'est autrement :
Qu'on en rie, qu'on en larmoie,
Que dans du vin ça se noie,
Ce monde est fait d'errements.
Beaucoup de ports, peu d'escales,
Incisions ombilicales
Qui souvent se produiront.
Sur deux rives, des copains
Jamais poseurs de lapins ;
Comme en foire, bons larrons.