Karapatte tortue, tu es partie ce soir
Avec toi, vingt-cinq ans de mon ancienne vie
Car je ne pleure pas, mon sonnet prends l'envie
De sombre nostalgie et d'un doux désespoir
Terreau de Coletum et larmes de la Loire
De cette eau qu'en nageant, nous avions partagé
De l'inertique accueil que tu posais, le soir,
Que reste-t-il qui jamais, ne fût abrégé ?
Le sens, à ton départ, m'est un peu dévoilé
La rythmique en nos pertes et l'espéré contours -
Peut-être attendais-tu patiemment mon retour ?
Quoi que, la vague aussi, bientôt emportera
Tout ce qui fût céleste, et nos grands souvenirs
Nous nagerons encore en un dernier soupir
Ainsi que chaque jour progresse vers un soir,
RépondreSupprimerAinsi va vers sa fin chaque vivante vie ;
Qu'elle se trouve, ou non, par le temps assouvie,
Son grand soleil décline, et son ciel devient noir.
On a beau s'y attendre, on a beau le savoir,
À ne point y penser, notre esprit s'ingénie.