vermeil inconnu
C'est au coucher que j’œuvre à songer au mélange
Inopiné, soudain, qui tel un animal
Nous surprendra, certain - du bout de nos phalanges
Dans un grand contenant aux parois abyssales
Sera-t-il au matin, quand nue, l'âme s'éveille
Ainsi qu'une tétine aux lèvres affamées ?
Sera-t-il pétillant, carmin ou bien vermeil
Échauffant, rafraichit, subit, ou réclamé ?
Il est question d'amour quand nous levons le verre
Et toute les noblesses ont besoin d'un combat -
Brandissons la liqueur ainsi qu'un revolver !
Moins timide et frileux qu'au temps du célibat,
Sans faillir, approchons de notre estomac nu
Et de nos cœurs, confiants, le breuvage inconnu
Que ce soit amertume, ou saveur douce et bonne,
RépondreSupprimerUn goût inopiné que l'on découvre à deux
Fait partie des plaisirs brûlants et hasardeux
Qui séduisaient déjà les rois de Babylone.
Si nos deux destins sont d'une feuille en automne,
Servons-nous un mélange étrange et capiteux ;
Recourir à l'oubli, ce n'est rien de honteux,
Ou si ça l'est un peu, le lecteur nous pardonne.
Cependant que le corps s'en trouve rafraîchi,
L'esprit ne compte plus les obstacles franchis
Sur la voie de sagesse et la Carte du Tendre.
Que disent les oiseaux dans leurs patois divins ?
Ils nous vont conseillant de prendre un peu de vin,
C'est ce que, de leurs mots, j'ai toujours cru entendre.