e-vers
Neufs hivers au pays, militaire sévice
Tant ma tête est baissée pour esquiver le vent
Que je ne ressens plus que le froid et ses vices
En bas est l'avenir - je n'observe, en avant.
Seul un vent printanier pourrait évoquer Dieu
La foi, les vœux, le temps se trouvent congelés
Le cycle des saisons est miséricordieux
Pourvu qu'en avance, un mois nous soit alloué
Dans la neige, nos traces ont bientôt disparues
Et nous apercevons poindre au bout de la rue
Un bourgeon que le blanc avait fait oublier
Mon ami, vois l'extase en cette aliénation
Je connais les secrets de La Résurrection -
Il faut vivre fléchi pour mieux se déployer
Au bout de neuf hivers, tu fais face au supplice,
RépondreSupprimerVoir des anges
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Parvenant à trouver la douceur dans ce vent
Et la stabilité sur ce trottoir qui glisse.
Bon, d'accord, c'est toujours quelque peu énervant
De patiner ainsi à la grâce de Dieu.
Mais c'est par son vouloir que les airs se congèlent
(Peut-être pour donner aux anges gracieux
La douce sensation de fraîcheur dans leurs ailes)...
Je vois au ciel gravée leur trace disparue
Et leur large sourire illuminant la rue
Où les trois quarts des gens ont trop cher de loyer.
Eux trouvent que ce temps est de bénédiction,
Anges ne tombent point sous nos juridictions ;
Tiens, par exemple, ils n'ont jamais rien à payer.