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Je comprends chaque fleuve ainsi qu'une bataille
Offrant à chaque bord un pouls effervescent
Un rythme envahisseur et ponctué de détails
Une force liquide au teint opalescent

Je connais cette Loire et ne la connais pas
La Meilleraie s'afflige, une crue d'océan
Boulverse un paysage et abolit les pas
Que nous avions laissé sur le sable ondoyant

Mais la crue cénévole et les alpes lointaines
Rugissent bien, pourtant, je ne les saisis pas
L'abbatiale de Saint-Florent est mon compas

Ni même la trop mixte crue que joint ses trois
Extrémités, autant qu'un reflet, ne m'émeut
Dans le Pagus des Mauges, homogène et brumeux

Commentaires

  1. Du cours d'un fleuve, on peut faire la découverte
    Par étapes, qui sont autant de voluptés.
    Chaque nouvelle piste en ce parcours ouverte
    Offre au vaillant marcheur un brin de vérité.

    Certains jours, l'eau devient, par endroits, grise et verte,
    Cette couleur s'étend avec subtilité ;
    Parfois, de sable clair, la rive est recouverte,
    Que longent les grands flots avec rapidité.

    Auprès de l'embouchure est une odeur marine ;
    L'écosystème mixte est patiemment construit,
    En le regardant vivre, un promeneur s'instruit.

    D'autres parfums fluviaux chatouillent nos narines :
    Nous en analysons l'essence, avec lenteur ;
    À cet humble sonnet, ils donnent leur saveur.

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