mode et ration
Modérée, modérée : retenue qui éloigne
De tout excès (selon dictionnaire d'usage...)
Des génies, ces éclairs qui, de nos esprits, poignent
Le centre, tiennent-ils, dans un verre trop sage ?
Non, la modération à un bien meilleur goût
Quand ne la dilue pas notre faible raison
Dans les précieux Aiôns, résistance est dégoût
Il faut boire l'instinct et son exhalaison
Et si le vin était comparable à l'amour
En ce sens qu'on se noie à les aimer, toujours,
Faudrait-il retenue, ou s'y laisser mourir ?
La morale est est un diable au conscencus étroit
Et vivre est analogue au liquoreux détroit
Qui nous apprends à être et ne plus retenir
Le bel automne que voici
RépondreSupprimerEst encore à peine roussi ;
Les chants résonnent aux feuillages
Et l'on n'entend nul bruit d'orage.
Le fond des bois forme un vitrail,
L'herbage nourrit le bétail,
Toute la tristesse s'efface
Dans l'immense bleu de l'espace.
Toute joie envahit la chair
Et nos esprits, par ce temps clair
Où l'on ne sent nulle froidure ;
Allons, parmi les églantiers,
Où voudront se porter nos pieds,
En promenade, à l'aventure !