Si je suis un félin, c'est à ne pas compter
Ni le temps de ce monde, où, figé, je patiente
La proie qui, à moi s'offre en victime éhontée
Ni l'écrit, ni le son ; ma nature assaillante
Afflige à mon instinct quelque fluidité !

L'homme est voisin, parfois, et je l'ignore un peu
Nos ambles n'obéissent à la même logique
Trop de futilités, de tissus adipeux,
Il accumule tant ; mon épargne est un rythme
Ce soir, je dors ici - ailleurs, l'autre nuitée  !

J'ai bien fait le bilan, les chats sont des poètes
Plus grands que les humains car ils n'écrivent pas*
Je préfère la faim - moins souvent je m'inquiète
Il me sied d'avancer sans penser au trépas
Ni compter de frontières en sept vies limitées
!



*Sauf exception

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