Caput-mortuum



L'absolutisme abroge une autre tyrannie
Mais la discipline est une ellipse si douce !
Il faut s'y conformer, fatale symphonie
La borne des passions, qui s'y frotte, et l'émousse...

Il n'est pourtant, sans elle, un mot qui soit pesé
Dans toute sa splendeur, que de codes, elle entoure
Dans toute son ampleur, si peu apprivoisée
Permet-elle, en du plomb, d'écrire un peu d'amour !

Si nous devions créer, après distillation
Quelque code inédit, pour un autre équilibre
Il sera inspiré, pour être un peu plus libre

Mais si rien n'équivaut la cause de la forme
Qui nous fît murmurer d'intimes sons au ciel
Je ne serai poète en oubliant l'actuelle

Commentaires




  1. Étrange est ce métier que l'on fait en rêvant.
    Le poète, emporté dans d'étranges pensées,
    Soit de l'instant présent, soit de sa vie passée,
    En imagination plus qu'en acte est vivant.

    Il est vibrant de mots, au matin, se levant,
    Il voit devant ses yeux une image insensée,
    Sa syntaxe est parfois quelque peu défoncée
    Car ce qui est derrière eût pu être devant.

    Sa versification est un jeu de folie ;
    C'est de folle passion et de mélancolie
    Qu'il fait proliférer les rimes sans raison.

    L'écho d'anciens sonnets résonne dans son âme,
    Il mijote un breuvage, assemblant des poisons
    Qui tout au long des jours alimentent sa flamme.

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