Il nous faut, pour écrire en vérité, si peu




Il nous faut, pour écrire en vérité, si peu,
Moins j'ai, et plus se meut la plume qui s'envole.
Rêver que je détiens, m'inventer que je peux,
À cacher ce qui n'est s'évertuent ces symboles

Si j'ai devant mes yeux une voute étoilée
Comment crier l'envie de la voir apparaître ?
Ce nocturne tableau peut être inégalé,
Je respire plutôt que d'en faire une lettre

Ma féline princesse est un don, ou un vœux
A vrai dire elle est tout et son nom seul m'appelle
Je n'écrirai plus rien si je peux vivre d'elle

Ce monde nous sourit à cause d'une fleur
Et le poète arrose une calligraphie

Que n'approchent les textes ou la philosophie

Commentaires

  1. La versification est une fleur fatale
    Dont le parfum enivre et endort le cerveau.
    Et chez Cochonfucius, ce fait n'est pas nouveau,
    Le culte de la rime est sa folie natale.

    S'il observe un corbeau dévorant le soleil,
    Il ne parvient pas même à trouver ça bizarre.
    Aussitôt, concentré malgré le tintamarre,
    Il cherche ce qui rime avec l'astre vermeil.

    S'il voit un fou qui a pour cervelle un nuage,
    Il ne l'avertit pas du danger qu'est le vent.
    Il fronce les sourcils, cherchant, comme devant,
    Si quelque mot qui rime est dans le paysage.

    Et son texte se forme et c'est souvent pour rien.
    Son cerveau tout vibrant et son corps immobile
    Ont ensemble entrepris un voyage débile
    Vers la tranquille mort des fous, je l'entends bien !

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