Emirati





Je naquis de tes yeux quand tu me vis, aimante,
N'ayant vécu avant ni osé y penser -
J'ai troqué la folie pour la passion démente
La proche raison pour l'Infini condensé

Là, cette renaissance, en ce miracle, a lieu :
Qui, comme une étincelle au sein de nos ténèbres
Nous laisse dans le cœur un sillon radieux
Ton existence achève une pensée funèbre

Notre union assassine un désenchantement
Embrasse l'alphabet de ce qui est écrit
Fais l'amour, et surtout, le fait élégamment

Tu me donnes tant que je ne peux tout garder
Comme toi, nos instants sont un vrai manuscrit
Qu'il n'est, pour resplendir, point besoin de farder

Commentaires

  1. Qui dira le bonheur d'une parole aimante,
    La douceur qu'on éprouve à l'instant d'y penser,
    La vibrante chaleur d'une flamme démente,
    Le plaisir qui vous donne une envie de danser...

    D'un tel esprit tu es revêtu en tout lieu ;
    La sombre nuit pour toi n'aura plus de ténèbres,
    L'obscurité sera un astre radieux ;
    L'absence du soleil n'aura rien de funèbre.

    Tu redécouvriras tous les enchantements
    Du poète qui lit, qui chante et qui écrit.
    Tu passeras aussi tes jours élégamment

    À cultiver la rose et à la regarder
    Comme un moine prenant soin de ses manuscrits
    En les enluminant (ce qui n'est point farder).

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