far niente
Plus le temps s'en va, plus les roses vont éclore
Sur le flanc des félins sont gravés les printemps.
Quoi que leurs pattes aient senti le froid des étangs
Sous le vent réchauffé se voient bondir encore
L'échine, et ces longs mois se courbent en accord
Enfin, c'est la saison d'un écart rémittent
La jachère en lexie n'est sol abandonné
S'il est vrai que le mot s'aime en foulant la terre
Laissons-le s'enrichir, ce grand célibataire
Nous reviendra peut-être en ayant main donnée !
Dessinera un peu, au lieu de crayonner
Ces objets dont il n'était le propriétaire
Quant au noble fardeau de temps et de distance
Qu'il nous faut accuser, notre peine éphémère
Se voit enseigner son métier d'intérimaire
Parce-que l'ombre n'a pas notre permanence
À travers nos sept vies, je prendrai l'imprudence
D'en passer 5 ou 6 au printemps de ta terre
Que savent nos jardins de l'éclosion des roses ?
RépondreSupprimerLe printemps les atteint sans qu'ils soient plus savants.
Ils n'ont rien retenu des beaux printemps d'avant,
Et même s'ils en ont gardé deux ou trois choses,
Ils ne les gèrent pas, le hasard les dispose,
L'herbe invasive obtient le point, le plus souvent,
Mais peu m'importe, à moi qui jardine en rêvant :
Je veux deux ou trois fleurs, pas une apothéose.
C'est donc sereinement que je donne à la terre
Mes efforts maladroits, mon labeur éphémère :
L'ombrage que j'obtiens en est le juste prix.
D'autres vont parvenir à vendre leurs légumes,
Et les plus ambitieux produiront des agrumes ;
Moi, la fleur non voulue qui parfois me sourit.