Dame de Trèfle




L'année est annoncée et sera un sonnet -
Un quatrain d'amitié pour ingrédient de base
Réhausse une saveur - adoucit l'arobase,
Destine sa recette aux jeux qu'on lui connait

Un quatrain de folie - n'en soyons pas lassés,
Son importance est vraie mais son coût, redoutable -
Il manquait un espace aux comptes raisonnables :
Démence cardinale ! Tercet n'est pas assez.

Et, si doubles qu'ils soient, cet usage exclusif
Se voue en complétude à ce but décisif :
Achever, en synthèse, un noble sentiment.

Distingué, ainsi que notre Muse en atteste !
Qui d'autre, tant l'idée, d'une intention céleste
Que la forme à venir, soutient profusément ?

Commentaires

  1. Cochonfucius2 janvier 2012 à 01:22

    J'ai suivi la dame de trèfle jusqu'aux Indes. La dame m'a dit : Raconte-moi une histoire édifiante, car je n'ai pas envie de travailler.

    Noble Dame ! Ce n'est pas l'heure des narrations, ai-je répondu. L'esprit qui ne produit pas peut se livrer à la remémoration. Lorsqu'un homme et une femme sont seuls ensemble, c'est la chose la plus sage qu'ils puissent faire.

    RépondreSupprimer
  2. Curare-2 janvier 2012 à 05:02

    Je ne fus pas l’initiée
    J'étais la rune disgraciée
    La muse qui a fui l'enjeu
    Longtemps avant la fin du jeu __________

    RépondreSupprimer
  3. Escape4 mars 2012 à 09:24

    .

    L'espace est là, mais il s'étire à l'infini
    Sa présence a la qualité d'une absence
    Son vide veut trouver où se situe le Sens
    Ponctuation inane, à lui, c'est sa manie

    Tu dis qu'aux Indes tu canastas ta manille
    Pokerdicée la Dame interrogea ta science
    Et toi d'un trait d'esprit tant pudeur que prudence
    Tu désarmas tes vœux qu'elle n'eût pas honnis

    Initiée n'y a point, non plus que grand perdant
    Rien que la volonté de fuir la mainmise du Temps
    Autrement qu'en agape assaisonnée de vin

    Car je suis déjà las de ce monde excédé
    Et porté tout d'abord à me déposséder
    Du calcul qui le mord, automatique et vain

    .

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Composite

Image
De ce carré d'érable aux effluves azurées Les regards s'interrogent à sa surface, enfin, De ce rouge carré, nul œil n'a mesuré Ni au ciel et plus haut, son début ou sa fin Non pas cette escarmouche entre les politiques, Pas plus qu'un syndicat manœuvrant quelques jeunes Pas la hausse évoquée des lycées mercatiques Ni la loi matraqueuse et, suivant, quelques jeûnes Forment un tableau conforme aux rouges de la rue Sont une mosaïque aux mêmes tons qu'ici Et représentent, en un , les chemins parcourus Les panneaux là, levés contre des inerties Alors, si Mon réal, je te devais un texte Eût-il fallu des mots, ou reproduire un son Des casseroles et des marmites à l'unisson ? Je cherche et je ne vois aucun autre prétexte
Lire la suite

Douance

Image
Tout en ma maigre forme étonne l'inertie Et je surprends mon esprit d'exister encore Mais de rien, je déterre une force infinie - Les vagues de la nuit n'ont pas détruit mon corps. Tout, en mon faible esprit consterne la raison Moi qui connait - un peu - les tréfonds de mon âme Sait combien je voudrais tomber en pâmoison Contredire, un instant, ma résistance infâme Aux coups l'on s’accommode ainsi qu'un étrier Mais de celui d'avoir ne sais-je m'habiller Et j'avance en voulant écrire davantage. Car embrasser vraiment, de fureur ma douance  - À ne pas succomber, me permet l’existence - Et l'indolence acquiesce à mes accès de rage.
Lire la suite

Des anges

Image
Qu'ai-je donc rencontré, baignés mes yeux de fange ; De merveilleux humains, des humains lumineux Dans un filtre de boue ; le physique épineux À nos sens éphémères est le malin de l'ange. Qu'ai-je donc émacié, qui n'était point charnu, En si las sentiments criés jusqu'au matin De ma gorge d'hier ? À l'émoi ponantin Plus rien n'est à coucher et suffisant, le nu. Voyez-vous que je vois, d'archangéliques mots, Les amis, l'éphémère en minois bien connus, Ce qu'il reste de rien une fois advenus Les emmerdes du monde. En réflexion d'émaux Ainsi que l'or, à l'heure nocturne piégée, S'extraient du ténébreux de sérieux passagers.
Lire la suite