Zmâla



Plus ferme conviction ne fut oncques éprouvée
À la houle assaillant notre instable récif
Notre intime grammaire, et puis son abessif -
Un arceau parnassien en nos cœurs a gravé

Une voûte dont l'arc compresse et puis supporte !
Point ne puis-je à nouveau, baigné d'une romance
Enlever leur sillage aux porteurs d'influence,
Ni regretter en vain le cercle sans cloportes.

Est-ce loin de la Muse, et de libre concorde,
Que s'oublie un été dont le parfum s'entête ?
Presque-île ballotant de nos cœurs à nos têtes,
En écho d'un foyer qui nos écarts accorde.

Poésie, ma famille - as-tu choisis tes membres ?
Puisqu'un déjà observe, au comas que je pleure,
Des arbres malvenus, choir un fruit de couleur
Dont le sombre déjà quelques rimes démembre -

Ces éclats qui m’appellent à vous d'éternité,
Mes amis - j'ai quitté  ceux qui ne le sont pas
Point n'est-ce du désuet engendrer le trépas -
C'est raviver les affres en nos fidélités

J'aurai voulu aimer ainsi que maintenant
Le juillet de nos jeux, un serment exclusif,
Quand mon triste penchant a exclu l'intrusif,
Que d’ineffables souffles ont ailés par instant.

Commentaires

  1. Aux archanges divins je dédie ce poème.
    Qu'ils en versent les mots dans leur coeur lactescent
    Et leur esprit d'azur vert, où, flottaison blême
    Et ravie, un désir lascif parfois descend.

    Car un archange aussi a besoin du délire,
    S'il va planant sous les rutilements du jour,
    S'il s'enivre d'alcool pour éveiller sa lyre,
    Et s'il songe aux rousseurs amères de l'amour.

    Ses larmes jaillissant formeront une trombe,
    Mais son chagrin jamais ne dure jusqu'au soir :
    Il est consolé par le peuple des colombes,
    C'est du moins la vision que mon âme a cru voir.

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