Tierces d'acuité



Comme une perle rare dans le vaste océan
Fugaces, ils surgissent, les instants redoutés
Dans l'averse des jougs, foudres de liberté
Électrisant l'inerte, au-delà et céans !

Certains, dissimulés dans le sombre tragique
Des oripeaux factices de la dépossession
Sont au nu primitif brusque coercition -
De l'ombreux seraient-ils le secret emphatique ?

Il en est, aux lumières de l'aube décharnée
Qui, de la dernière heure, délogent tout effroi
Te réclamant si voisin de l'Ultime Froid,
Mais te laissant distant de la fatalité !

Et d'autres dont pratique s'exerce dans le sang
Qui, abritant l'acquis sous leur longue tunique
Mêlent dans le mystère un véhicule inique
Et l'admirable aveu d'acolyte adjacent !

Ô horrible merveille, drogue de mes tourments !
Ton attrait impétueux - plus que mes égéries,
Plus que cette opulence, qui à rien n'aguerrit -
Aura été tragique et fidèle enseignant.

Je me souviens de toi, j'honore ta beauté
Quand brisé, abattu, pulvérisé encore
Sous ton dense Salut, aux étanches accords,
Tu m'offres d'approcher régnante Liberté !

Commentaires

  1. Plus que le plaisir sans merci,
    Ce poète aime la lumière.
    Il a su le montrer ici,
    Dans ce qui semble une prière.

    Les efforts qui l'ont endurci
    Sortent un peu de l'ordinaire ;
    Son esprit n'est pas obscurci
    Par une sagesse précaire.

    Mais sans évoquer le plaisir,
    Je me demande que choisir :
    Cette lumière, ou l'ignorance ?

    On a parfois le pas plus sûr
    En marchant dans un clair-obscur
    Qu'en parcourant la fulgurance.

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