Douance
Tout en ma maigre forme étonne l'inertie Et je surprends mon esprit d'exister encore Mais de rien, je déterre une force infinie - Les vagues de la nuit n'ont pas détruit mon corps. Tout, en mon faible esprit consterne la raison Moi qui connait - un peu - les tréfonds de mon âme Sait combien je voudrais tomber en pâmoison Contredire, un instant, ma résistance infâme Aux coups l'on s’accommode ainsi qu'un étrier Mais de celui d'avoir ne sais-je m'habiller Et j'avance en voulant écrire davantage. Car embrasser vraiment, de fureur ma douance - À ne pas succomber, me permet l’existence - Et l'indolence acquiesce à mes accès de rage.
Mon pouce a décidé que j'irais en voyage,
RépondreSupprimerComptant sur mon index pour montrer le chemin.
Le majeur était seul pour porter les bagages ;
L'annulaire lisait le guide Michelin.
Quant à l'auriculaire, à la paresse enclin,
Il se laissait porter dans ce vagabondage
Ainsi que les cinq doigts que j'ai sur l'autre main.
J'étais, on peut le dire, en léger équipage.
La route est rectiligne et baignée de fraîcheur,
D'immenses horizons attirent le marcheur
Qui sait aller au loin sans que rien ne le presse.
Un petit animal, soudain, vint à passer,
Un chat qui demandait à être caressé :
Ici, premier arrêt, un moment de tendresse.