Tempo

Notre problème, ainsi, est celui de la rose -
Une audience insensible - la méprise d'un art
Dont l'œuvre du pétale, - qui jamais ne fût langue
Se dévoile en beauté à l'odorat qui ose.
Son parfum fluctuant d'acteur à témoin car
Sur la même cadence, deux cœurs sensibles tanguent
La rose est sans pourquoi, dit la métaphysique ;
RépondreSupprimerSa raison pour fleurir est en sa floraison,
Comme une oeuvre, un quatrain, un air, une chanson.
C'est ainsi qu'une vie à soi-même s'explique.
Puis viennent au jardin des fronts académiques
RépondreSupprimerSur lesquels est inscrit "Principe de raison".
Ils composent alors des airs de leur façon,
Avec beaucoup de mots et très peu de musique.
Ils creusent la notion de raison suffisante
Et font délibérer leur raison raisonnante
Pour savoir si la rose est quelque chose, ou rien.
La rose cependant meurt au jardin d'automne,
Et sa mort guère plus que sa vie ne l'étonne,
Ni que le regard froid des métaphysiciens.