À demie-Lune

Cependant que tes mots éveillent sa puissance
A ce captieux penchant dont tu dépeins l'effet,
Puis, survient, en nos vies - (qui vivons de ce fait
Trop souvent, parmi les attraits, les réticences),
L'accablante distance tel un grand magicien,
De nous-même à nous même, sitôt de nous salie,
Sur l'esprit observant la puissance abolie,
De courage ranime l'audace de demain !
Des paroles nous vient illusion de puissance,
RépondreSupprimerComplice en est souvent un patient auditeur.
Mais si l'on veut un jour prendre de la hauteur,
Rien n'est plus expressif qu'un modeste silence.
Rodin nous donne à voir un homme nu qui pense,
Plus éloquent ainsi que bien des orateurs.
Cette antique leçon que transmet le sculpteur
Possède la saveur des belles évidences.
Le chat dans le jardin sait cela, j'en suis sûr,
Allant sans aucun bruit dans le matin obscur
A l'heure où d'un oiseau retentit le ramage.
Même l'écrit, souvent, se montre superflu.
Oublie ces quelques vers quand tu les auras lus,
Tu vois bien qu'ils ne sont qu'un léger bavardage.
Demie-lune, demie-argentée
RépondreSupprimerJe ne sais pas surmonter
Mon malheur indompté !
O félin songeur
Que faut-t-il faire de ce malheur ?
La vie a-t-elle un sens ou c'est un leurre ?
Elle prend toute couleur
Et le sort broyeur
Et quand viendra l'heure,
Rien n'a de valeur !