Ravi

De ses émaux succincts, sera-t-elle parvenue
En l'inspir, à donner, au naïf une chance
D'évoquer au présent si curieuse excellence
Qu'illusion de partage - le mirage d'un nu.
De l'envie d'achever, ce qui déjà connu
Est moins inconfortable qu'une étrange rencontre,
S'évide l'évidence que tangeance démontre -
À ôter l'authentique, sera-t-elle parvenue.
Qu'une nuitée ou deux, à extirper du songe
L'onirique substance, qui tel éclat prolonge
Ne saurait, c'est certain, être pesant tracas.
Quelques parures enfin - c'est une tragédie
Que pour les bien porter, d'aventure elle n'aie dit
Ce qui, de ces instants, éclaircit le trépas.
Du pays de mémoire un chant m'est parvenu
RépondreSupprimerQui date de ce temps où je courais ma chance
En allant t'admirer, à ta porte, en silence,
Mon âme était brûlante et mon coeur était nu.
D'où vient que de cet air je me suis souvenu?
La mémoire a parfois d'étranges turbulences
Et l'esprit au travers des temps anciens s'élance
Dont il n'était, pour vrai, pas même revenu.
Moi qui ne sais trancher entre veilles et songes
Car chacun de ces deux dans l'autre se prolonge,
Chacun des deux reprend de l'autre les tracas.
Jusqu'ici ma vie n'a pas été tragédie
Mais plutôt un pastiche ou une parodie,
Du jour de ma naissance au jour de mon trépas.