Fruits de Saturne (2)

La voûte céleste promène mes yeux
Le long des couloirs du sensationnel
Orthoténie des lueurs éternelles
Jeunesse naissante de ce qui est vieux.
La joute funeste malmène les cieux
Le long des écarts de l’irrationnel
Euphorie mue en mal sempiternel
Vieillesse naissante de ce qui est mieux.
Alliance éphémère, combats éternels
Variance imposée et dot nouvelle
D’un regard tourné vers l’ignominie
Plus haut, mon étoile – ma Lyre d’Airain !
Soustrait nos esprit a ce combat vain
Élève nos âmes à l'éclose vie !
Invisible est l'essentiel pour les yeux,
RépondreSupprimerCette leçon vraiment n'est pas nouvelle.
Lumières qui nous semblent éternelles
Sont brefs éclairs sous le regard des cieux.
Cet univers ne sait pas qu'il est vieux
Ni qu'un vivant trouve sa voûte belle ;
Il ne sait pas qu'il est toujours fidèle
Aux subtils pas d'un calcul prodigieux.
Ce calcul fait et défait nos alliances.
Mieux vaut pour nous lui accorder confiance,
Sérénité et paix sont à ce prix.
Il retentit sur les cordes des lyres
Et dans les mots issus de nos délires,
Quand nous sentons le souffle de l'esprit.