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Confluent louveté

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  Passé Shawinigan, perdu dans le boisé L'on est dans nos contrées, et ses lacs débonnaires : - Les écureuils y voient un durable foyer, Les oiseaux s'y rencontrent en savourant son air - Serpente, - amusant biches et quelques animaux - Le cours de mes esprits, dans cette eau analogue À celle qui berçait un univers jumeau : D'un passé ligérien, l'on se fait géologue. L'on me demande ainsi, souvent à Mastigouche, Ou trouvé l'achigan ? Comment tromper les mouches ? Quel virage est propice à la plus belle vue ? Mais les sables d'ici sont plus que moi loquaces Et s’il nous faut creuser... creusons la bonne place; Le loup de la rivière est un individu.  

Hyperbolique

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Tu sais que, trop croyant, nul chemin ne poursuit Sans mille fois rêver d'un Éden au présent J'ambitionne des êtres, aux lois contredisant L'humble réalité qui, de tout nous instruit. Et, tant au saut du lit, dans la brume nocive Que dans l'opacité de ces nuits sans sommeil, Un félin et un ange, aux vibrations vermeilles, Ai-je pu deviner quelque danse lascive ! La colère et l'oubli ne sont pas trop à craindre Même si l'un à l'autre, ils souhaitent s'adjoindre, Rien ne peut effacer le parfait souvenir Du présent dans ma vie d'un tuteur quotidien, Une passion tangible, amour non-euclidien Que l'enfer, ici-bas, ne cesse de bénir.

Douance

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Tout en ma maigre forme étonne l'inertie Et je surprends mon esprit d'exister encore Mais de rien, je déterre une force infinie - Les vagues de la nuit n'ont pas détruit mon corps. Tout, en mon faible esprit consterne la raison Moi qui connait - un peu - les tréfonds de mon âme Sait combien je voudrais tomber en pâmoison Contredire, un instant, ma résistance infâme Aux coups l'on s’accommode ainsi qu'un étrier Mais de celui d'avoir ne sais-je m'habiller Et j'avance en voulant écrire davantage. Car embrasser vraiment, de fureur ma douance  - À ne pas succomber, me permet l’existence - Et l'indolence acquiesce à mes accès de rage.

Équilibre du sapin

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Le chat noir a Noël réfléchit sans malice Ressasse les instants qui l'ont armé griffu Son fol éclat d'antan peut sembler moins touffu, Il semble délesté de fourrure et de vices. S'il a quitté longtemps sa féline fratrie Il n'a point oublié le chemin du retour ; Les lynx et les renards, la neige et ses contours Désormais, ce jardin est un peu sa patrie. Pour sa prochaine vie, quoi rêver à présent ? De vieilles retrouvailles, rien de trop reluisant Tout ça peut bien tenir dans un destin de chat Et s'il reste du thon dans le monde prochain, Il sera monnayable, (nous en sommes certains) : Et le temps sera pris pour un prochain achat.

Éveil

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On s'y sent protégés et l'on vit les saisons Chacune, pleinement - au chalet des Ormeaux Les pins rendent l'air frais quand Phébus, au plus haut, Offre, sur le Québec, une chaude illusion La route est aux renards et l'air est aux oiseaux Le jardin, seul, grandit pendant que nous dormons. Ici : pas de réseau, seulement quelques monts Qui, narcissiquement, se contemplent dans l'eau. Et quand, soudainement, dans un moment d'éveil Nos regards s'entrecroisent avec ceux des merveilles, Nous dissipons les maux dans l'extérieure paix. Les distances s'allongent, et le temps disparaît Les étoiles, au feu, chantent un clair désintérêt Des hommes de Paris, Montréal ou Marseille.

Compagnie

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A ce bon vieil ami qui voulait prendre un chien J'ai confirmé ceci : 'Ils sont plus affectueux Que bien des Felidaes ! Leur pelage est soyeux, C'est pour les gens normaux comme un réflexe ancien. Mais bien plus stratégique apparaît la panthère Et l'on apprends, des chats, quelque philosophie. Là ou une petit os à nos canins suffit, Plus de corps les félins nécessitent, au contraire. Apprends, si tu peux, les paradoxes utiles : - Il faut s'en occuper en les laissant tranquille Apparaître docile autant qu'insaisissable. Au contact des griffes, quelques bleus apparaissent Des effluves feutrés, sous leurs pattes nous laissent Autant une douleur qu'un manque inexorable.''

Fier

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À le voir, on dirait qu'il a fait plusieurs guerres Que c'est un léopard parcourant la vallée La fourrure enrobée, d'un palabre précaire Un volume réduit, un égo déployé. Nous l'observons d'abord comme on voit la télé : ''Amusant, le petit, il pourrait nous distraire''. Puis l'on est pris au jeu, au chaton allié - La grâce d'un Félin ne sait donc se soustraire ? Amis, le chat, pour nous, est l'accessible jungle Accrochés que nous sommes, ainsi que des épingles, Au monde aseptisé de quelques normopathes. Il est tant à calquer de ces nobles félins : Affables plus que fiers - Soumis moins que malins Bipèdes dans l'esprit, marchant a quatre pattes.